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Fatima Nunes: Recrutement de talents, valorisation des compétences et bien-être pour tous!

Vendredi 27 janvier 2023

Fatima Nunes a repris ce début janvier la direction des ressources humaines chez Caritas Luxembourg. Les défis à relever côté RH sont nombreux, mais ne l’effraient pas.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé à travailler en 1989 chez Kühne + Nagel Sàrl et c’est, par hasard, que je me suis retrouvée trois ans plus tard au service des ressources humaines. Cela m’a plu dès le départ. Mon directeur de l’époque m’a encouragé à développer mes compétences et j’ai pu évoluer dans ma fonction au fur et à mesure. Je lui suis  encore aujourd’hui très reconnaissante de m’avoir fait confiance. Je suis restée dans l’entreprise plus de vingt ans.

Y a-t-il une différence dans la gestion des ressources d’une entreprise privée et celle d’une association comme Caritas Luxembourg?

La gestion des ressources humaines en soi est toujours la même qu’on soit dans une entreprise privée ou dans une association. Il faut être très rigoureux, respectueux et juste avec chaque salarié(e).

Ce qui est toutefois différent dans une association comme Caritas Luxembourg c’est l’importance qu’il faut aujourd’hui à accorder au bien-être psychosocial de ses salarié(e)s. Travailler dans des contextes aussi difficiles que ceux dans lesquels travaillent nos employé(e) peuvent avoir des conséquences  sur leur santé.  Celles-ci sont confronté(e)s au quotidien avec toute la misère du monde, sans pouvoir la soulager comme ils·elles souhaiteraient le faire, cela est parfois très pesant. Les jeunes qui commencent chez nous disent tous avoir été préparés au contexte difficile mais ils sont à mille lieux de s’imaginer ce qui les attend. C’est un travail complexe qui demande beaucoup de savoir-faire et de savoir-être.

En même temps, le travail est aussi très gratifiant. Nos bénéficiaires nous sont très reconnaissants même si nous n’avons pas pu les aider comme on aurait souhaité le faire. Voilà peut-être une autre différence avec le secteur privé : Nos collaborateurs·trices sont très fiers·fières de travailler dans une association, de pouvoir développer et vivre leurs valeurs humaines comme l’entraide, la solidarité, l’écoute, l’empathie et la bienveillance dans leur travail quotidien.

Comment est le marché de l’emploi pour ces postes ?

Comme vous pouvez l’imaginer, nous avons des difficultés à recruter des résidents luxembourgeois pour nos postes. Or, ces derniers sont indispensables si nous souhaitons travailler sur l’inclusion sociale de nos bénéficiaires. Le travail est psychologiquement très lourd et du coup beaucoup préfèrent ne pas venir du tout ou changer au bout de quelques années pour des postes au niveau de l’Etat, mieux rémunérés et souvent psychologiquement moins éprouvants. Je les comprends. Il faut avoir un mental d’acier pour travailler chez Caritas Luxembourg.

Ceci dit, nous réussissons à trouver des « durs à cuire » prêts à surmonter toutes les difficultés s’ils peuvent vivre leurs valeurs et se rendrent utiles.

Enfin, nous pouvons aussi compter - et je les remercie - sur le recrutement de frontaliers. La concurrence de l’Etat luxembourgeois ne joue pas à ce niveau et la convention collective chez Caritas Luxembourg est quand-même intéressante.

Quels sont les défis que vous souhaitez relever en priorité ?

Il y en a plusieurs. Il y a celui du recrutement. Nous devons nous donner les moyens pour pouvoir recruter les bons profils pour les bons postes et ce dans des délais qui sont souvent très serrés. Pour l’urgence Ukraine, par exemple, nous avons dû recruter plus de quatre-vingt personnes en quelques mois. C’était un énorme challenge, que nous avons relevé. Par contre, nous ne savons pas si nous réussirons dans le futur si les urgences se suivent comme ces dernières années.

Par ailleurs, vu les nombreux recrutements réalisés pour affronter les deux dernières urgences - Coronavirus et Ukraine -, il sera important dans les prochains mois de stabiliser les équipes.

Enfin, un autre grand défi est celui de la fidélisation qui est intimement lié à celui du bien-être au travail. Mon objectif est de tout faire pour renforcer le bien-être de nos collaborateurs·trices et réduire la charge psychique qui pèse sur eux·elles. Nous venons, par exemple, de renforcer l’encadrement des équipes qui travaillent dans les foyers. Mais beaucoup reste à faire.

 

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