Lundi 16 septembre 2019
Jonathan Lai est éducateur gradué au foyer pour réfugiés Saint Antoine de Luxembourg-Ville. Il y accompagne les réfugiés dans leur quotidien et s’occupe tout particulièrement de la scolarisation de jeunes de moins de 22 ans dont certains sont mineurs.
J’ai remarqué pendant mes jobs d’été en tant que moniteur de colonies de vacances que j’aimais bien travailler avec les jeunes en difficulté. Déjà alors, il me tenait tout particulièrement à cœur de tout faire pour que ces jeunes puissent passer de belles vacances, loin des problèmes, qui d’ailleurs sont rarement les leurs mais ceux de leurs parents, des adultes.
La première des qualités est l’écoute et quand je parle d’écoute ce n’est pas seulement l’écoute de ce que la personne dit, mais aussi de ce que son corps, ses gestes, son attitude nous disent. C’est important ! Une autre qualité essentielle est celle de réussir à créer une relation avec la personne que l’on accompagne pour qu’elle nous fasse confiance et que l’on puisse travailler ensemble. Ceci n’est pas donné à tout le monde. Il faut déjà être très sociable et surtout ne pas avoir peur de la différence.
Les assistants sociaux s’occupent plutôt des démarches administratives, alors que les éducateurs gèrent davantage le quotidien des personnes. Ici au foyer, les éducateurs veillent, par exemple, à ce que tout le monde soit bien installé et s’assurent que la collectivité fonctionne bien. Nous trouvons des solutions avec les résidents pour améliorer leur quotidien en attendant qu’ils puissent quitter le foyer.
C’est bien sûr le fait d’accompagner des personnes qui viennent de pays très différents et culturellement très riches. J’apprends tous les jours de nouvelles choses et je pense que je n’arrêterai jamais d’apprendre. D’ailleurs, je dis souvent à mes amis que j’ai l’impression de « voyager » lorsque je vais travailler. J’aime également la diversité du travail. Aucun jour ne se ressemble. D’ailleurs, il est difficile de planifier les journées car il y a toujours des imprévus qu’il faut traiter en priorité et qui relaient du coup ce que l’on avait prévu au second plan. Mais j’aime cela.
Malheureusement, il arrive que nous ne puissions pas aider une personne comme elle devrait pouvoir être aidée soit parce que les solutions possibles sont difficiles à mettre en œuvre ou parce que la personne n’est pas encore prête à accepter l’aide qui lui est proposée. Il faut être parfois très patient. Selon moi, la patience est un atout lorsque l’on fait ce métier car le fruit de notre travail n’est pas toujours visible immédiatement.
C’est bien sûr le travail en équipe. Cela permet d’avoir un regard croisé sur les problèmes et de proposer de meilleures solutions. En même temps, on ne se sent pas seuls face aux problèmes. L’autre élément qui me donne de la force c’est le fait de partager des activités avec les personnes que j’accompagne. Nous jouons, par exemple, au foot en salle ou au volleyball. En ces moments de détente, cela me fait plaisir de les voir joyeux et insouciants, au moins pour quelques heures et c’est aussi l’occasion pour mieux faire passer certains messages (respect des règles, collaborations/entraide etc...).
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