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Le relationnel et la confiance, leviers d’une croissance plus durable !

Friday 17 January 2020

Hier a eu lieu dans les locaux de Caritas Luxembourg le lunch debate « Growth and Degrowth : Rethink the role of our economy in creating social welfare » organisé par l’équipe « Plaidons Responsable » de Caritas Luxembourg et animé par Francesco Sarracino, chercheur au STATEC. Le lunch debate a réuni près d’une cinquantaine de personnes. Francesco Sarracino s’intéresse tout particulièrement aux questions liées à l’économie sociale et à la mesure du bien-être social. 

Dès le départ, il pose le cadre. Il ne faut pas croire que la décroissance est une alternative à la croissance. Pour que la décroissance soit une solution durable, il faut que notre motivation pour réduire notre train de vie soit très forte. Or, celle-ci n’est forte que lorsqu’il y a des catastrophes exceptionnelles dans le monde. Dès que l’urgence de la catastrophe diminue, notre motivation suit.

Selon Francesco Sarracino, l’alternative à la croissance est le développement de notre relationnel. Pour montrer sa théorie, Francesco Sarracino présente deux exemples, celui de la Chine et celui des Etats-Unis. Si en Chine, la croissance économique a explosé ces 25 dernières années, la satisfaction que les Chinois ont par rapport à leur vie a nettement diminué et ce dans toutes les couches sociales. Aux Etats-Unis aussi, la croissance économique spectaculaire n’a eu aucun effet sur la satisfaction que les gens ont par rapport à leur vie.

Francesco Sarracino explique qu’une raison pour laquelle la croissance n’apporte pas le bien-être attendu est qu’elle est défensive, c’est-à-dire qu’elle est due à l’accumulation de biens en réaction à un manque de confiance et à une absence de plus en plus marquée de relations. Aux Etats-Unis, par exemple, 25% des personnes déclarent n’avoir personne à qui se confier. Ce taux monte à 50% si on exclut les membres de la famille. Par ailleurs, les statistiques montrent que l’isolement croît partout en même temps que le développement économique.

Cette croissance défensive que nous avons aujourd’hui est non seulement néfaste pour les ressources de notre planète, mais elle ne nous apporte aucun bien-être. Pour réduire l’empreinte que nous avons sur la planète, il est donc important d’inverser cette tendance et de miser sur la prise en compte des besoins relationnels des gens et de leur bien-être et cela dans tous les secteurs de la société, de la planification urbanistique aux médias, en passant par le transport, l’éducation, le système de santé, etc. La croissance sera alors sans doute moins spectaculaire que ce que nous avons aujourd’hui, mais elle sera certainement plus durable.

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