Mercredi 26 juin 2024
Le Mali vit une situation chaotique depuis plusieurs années. Aujourd’hui, sur place, de plus en plus de personnes souffrent et ont besoin d’une aide d’urgence. La crise humanitaire et l’extrême pauvreté continuent en effet de s’accentuer, sous l’effet des violents conflits et de l’instabilité générale que traverse le pays. Actuellement, plus de
7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire. Parmi elles, 2,5 millions sont en situation d’insécurité alimentaire. Et presque 400.000 personnes sont déplacées à travers le pays pour tenter d’échapper aux violences armées. C’est un drame qui se joue actuellement sous nos yeux !
Dans le camp de déplacés de Faladié à Bamako, la capitale, environ 3.000 déplacés s’entassent dans des tentes et sous des bâches, en attendant de pouvoir un jour, peut-être, rentrer chez eux. Nos équipes et notre partenaire local AMSODE sont présents au quotidien dans le camp pour leur venir en aide. Elles interviennent dans des domaines et activités
variés : distribution de bâches, de moustiquaires, de nourriture, mais également de produits d’hygiène. En parallèle, des consultations médicales sont organisées, tout comme des groupes de parole ou encore des séances de sensibilisation aux violences sexistes, fréquentes sur le camp. Et pour assurer la sécurité sanitaire et éviter la propagation de maladies dans ce camp bondé, nos équipes procèdent à la vidange et à l’entretien des latrines existantes.
Le Mali fait face à une situation critique et a de toute urgence besoin de notre soutien ! Aidez-nous à les aider !
Votre don est indispensable pour assurer la pérennité des actions de Caritas Luxembourg au service des plus démunis.
Autres méthodes de don
Laya est une maman déplacée. Elle vit avec ses quatre enfants dans le camp de Faladié, à Bamako. La vie n’y est pas facile. Comme les autres habitants du camp, Laya est bien consciente des risques liés aux piqûres de moustiques. La menace du paludisme et d‘autres maladies transmises par ces insectes est une préoccupation constante pour les familles de cette communauté. Récemment, Laya et de nombreux autres ménages du camp de déplacés ont reçu plusieurs moustiquaires. Bien qu’étant un dispositif simple, la moustiquaire reste un moyen de protection et de lutte très efficace contre les moustiques. Laya et sa famille disposent à présent d’une protection supplémentaire contre des maladies potentiellement mortelles !
Avoir ces moustiquaires signifie tellement pour moi et ma famille. Cela va nous aider à prévenir plusieurs maladies et à protéger la santé de mes enfants. Je peux désormais dormir la nuit en sachant qu‘ils sont en sécurité ».
Dikorou vit elle aussi dans le camp de déplacés de Faladié. Comme la plupart des femmes du camp, Dikorou a vu et vécu d’horribles scènes de violences lorsque son village a été attaqué. Ces souvenirs l’affectaient en permanence et l’empêchaient de surmonter ces épreuves. Dikorou participe depuis plusieurs mois à des groupes de parole dans lesquels elle peut s’exprimer de manière libre et bénéficier d’un soutien psychosocial, dans un espace sécurisé et bienveillant. Depuis, elle ressent des changements importants et se sent déjà beaucoup mieux.
Les groupes de parole me permettent d’oublier mon passé douloureux et de regarder l’avenir avec beaucoup plus d’optimisme ».
Amadou, lui aussi déplacé par le conflit, fait partie du comité en charge de la gestion des toilettes sur le site du camp de Faladié. La vidange régulière des latrines est essentielle pour maintenir un environnement propre et sain, surtout dans les communautés où les conditions sanitaires sont précaires. Cependant, cette tâche peut rapidement devenir source de conflits et de frustrations. Dernièrement, Caritas Luxembourg a donc décidé de prendre en charge cette responsabilité, afin de soulager les habitants du camp.
Avoir des latrines vidées améliore notre environnement, mais renforce également la cohésion au sein de notre communauté. Maintenant, nous pouvons tous nous concentrer sur d‘autres aspects de notre vie quotidienne, sans avoir à nous soucier de cela. C‘est un vrai soulagement pour nous tous ».