Une reconstruction longue et difficile

C’était il y a 5 mois. Un séisme dévastateur frappait la Turquie et la Syrie. Plus de 56.000 personnes perdaient la vie, dont 50.000 rien qu’en Turquie. Dans la région d’Antakya, la plus touchée, le tremblement de terre causait des destructions massives, alors que la région accueillait déjà des centaines de milliers de réfugiés syriens qui avaient fui la guerre dans leur pays.

Dès les premières heures qui ont suivi les secousses, nous étions sur place via notre partenaire pour distribuer des biens de première nécessité et participer aux opérations de sauvetage. Depuis, notre soutien n’a pas faibli : installation de camps, de tentes, aide alimentaire, nécessaire d’hygiène ou d’articles de première nécessité, soutien psycho-social… nous sommes restés chaque jour aux côtés des victimes pour leur apporter une aide plus que nécessaire.

Aujourd’hui, ils sont encore nombreux à avoir besoin de notre aide. On estime que plus d’un million et demi de personnes vivent encore dans des tentes ou des conteneurs à l’heure actuelle. Ne les abandonnons pas !

En plus du soutien déjà évoqué qui continuera à être fourni, nous participons à présent à la réhabilitation des logements, et notamment à la reconstruction de maisons endommagées. Nous soutenons aussi les victimes dans la création de leurs propres activités afin qu’elles puissent recommencer à avoir des revenus. Enfin, avec l’été, il est également indispensable de préparer les camps aux fortes chaleurs. Nous nous assurons donc que les personnes qui y vivent aient un accès à de l’eau potable, à des sanitaires et à des zones ombragées.

Le séisme a duré moins d’une minute. La reconstruction, elle, sera longue et difficile. Les victimes ont encore et toujours besoin de nous. Ne les oublions pas.

« Les besoins sont incessants, chaque jour est un nouveau défi »

Deniz a huit enfants, dont l’un souffre d’une maladie cardiaque. Suite au tremblement de terre, son mari a perdu son travail, ils ont dû quitter leur maison et il est extrêmement difficile d’avoir accès aux médicaments essentiels et aux soins médicaux dont son fils a besoin, ce qui les préoccupe beaucoup, elle et son mari. « Les enfants, encore plus que les adultes, sont particulièrement vulnérables dans de telles situations et la solidarité avec les survivants est selon moi essentielle ». Depuis le séisme, Caritas Luxembourg leur a fourni un abri, de l’eau, de la nourriture, des médicaments, des couvertures et des oreillers.

« Je voudrais pouvoir dormir sans m’inquiéter, sans penser à mon avenir »

Sihem est syrienne. Elle vit en Turquie depuis 10 ans et y avait trouvé du travail. Le jour du séisme, la maison dans laquelle elle vivait s’est effondrée, et elle s’est retrouvée sous les décombres. Elle a réussi à en sortir mais a perdu 3 de ses frères. Et tout ce qu’elle possédait. Pendant plusieurs jours, elle a eu du mal à surmonter le choc. « Je n’avais plus rien, plus de maison, plus de travail. Je ne savais plus où aller, que faire, je ne savais rien ». Caritas Luxembourg lui est venue en aide pour lui trouver une tente. Elle a également reçu des produits d’hygiène, des ustensiles de cuisine et des couvertures. Aujourd’hui, elle vit dans sa tente avec les 10 autres membres de sa famille.

« Chaque jour, je crains pour ma vie »

Semihe a 64 ans. Avant le tremblement de terre, sa vie n’était déjà pas facile : elle avait dû faire face à un cancer du sein, avait de l’hypertension et était en surpoids. Depuis le séisme, les choses se sont encore dégradées. En raison de ses diverses maladies, elle a du mal à se déplacer facilement. Elle est donc contrainte à rester vivre dans sa maison, même si elle ne s’y sent plus en sécurité. « Des répliques continuent d’avoir lieu, chaque jour, j’ai encore peur pour ma vie. Je me sens très vulnérable », dit-elle. Pour l’aider au mieux, Caritas Luxembourg lui apporte les médicaments dont elle a besoin pour ses divers traitements, des articles d’hygiène et la soutient psychologiquement.