Tout faire pour que l'aide continue

La situation en Afghanistan affecte de manière importante le travail de Caritas Luxembourg dans le pays.

Caritas y gère avec quelques partenaires une dizaine d'hôpitaux de campagne et mène en particulier un projet de lutte contre la tuberculose. Les femmes étaient les plus grandes bénéficiaires de ce travail. En effet, tout avait été fait ces dernières années pour qu'elles aient un plus grand accès aux soins, ce à travers notamment l'engagement de personnel médical féminin. Aujourd'hui, tout est remis en cause.

Quelles seront les conséquences pour le travail de Caritas Luxembourg ?

Si le personnel médical féminin devait ne plus pouvoir travailler, les femmes n'auraient plus d'accès aux soins. La propagation de la tuberculose ne serait plus maîtrisée, entraînant la population à encore plus de pauvreté. Actuellement, les hôpitaux peuvent encore fonctionner avec le matériel qu'ils ont, mais nous ne savons pas jusqu'à quand. Les transferts financiers sont suspendus. Il faut aussi s'attendre à ce que nos collaborateurs internationaux et nos experts ne puissent plus se rendre en Afghanistan. En même temps, les besoins de personnes vont certainement augmenter dans les prochains mois. Notre objectif pour l'instant est que personne n'arrête la thérapie qu'il a commencé. Ce serait très grave, car cela ouvre la voie à des résistances par rapport aux médicaments. Nous allons également continuer à soigner tous ceux qui viendront dans nos hôpitaux et qui auront besoin d'aide médicale. Bien sûr, il faudra adapter le projet aux nouvelles circonstances. Nous allons cependant tout faire pour poursuivre le projet. Nous trouverons des pistes et des moyens pour continuer à aider ces pauvres gens et espérons qu'il n'y aura pas de famine cet hiver !

Dr Michael Feit, chargé de direction, Coopération Internationale, Caritas Luxembourg

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