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Une rentrée décisive pour beaucoup de jeunes réfugiés

Lundi 14 septembre 2020

La rentrée scolaire, c’est demain. Pour de nombreux jeunes réfugiés et migrants, ce sera une étape importante de leur vie, une de celle qui déterminera le reste de leur vie.

C'est le cas pour Siaka, un ivoirien de 20 ans, qui est au Luxembourg depuis trois ans. Il vient enfin de trouver une place d’apprenti chez un patron dans le domaine de la mécanique.

« J’ai cherché pendant trois ans. En attendant, je m’étais inscrit dans les cours proposés par la CNFPC et fait toute une série de stages dans le domaine. J’ai également essayé un apprentissage dans le domaine de l’hôtellerie, mais sans conviction, uniquement parce que les places y sont plus nombreuses. Mais quand cela ne vous passionne pas, c’est difficile d’aller jusqu’au bout. Cette année, j’ai envoyé plus d’une centaine de candidatures et je m’y suis pris encore plus tôt que les années précédentes. Un seul patron m’a répondu. Je pense que ce sont les stages que j’ai fait qui l’ont convaincu. Je suis content. C’est le rêve d’une vie qui se réalise. Maintenant, je vais tout faire pour être à la hauteur de ses attentes. »

Contrairement à Siaka, Anas, syrien, 25 ans, n’a pas trouvé de place d’apprenti dans le domaine qu’il souhaitait – la couture - et dans lequel il a déjà une grande expérience, difficilement valorisable au Luxembourg :

« A la rentrée, je vais faire un apprentissage dans le domaine de l’hôtellerie. Ce n’était pas mon premier choix. En fait, j’ai longtemps cherché une place d’apprenti dans le domaine de la couture. En Syrie, je travaillais dans l’atelier de couture de mon père. Le savoir-faire se transmet de père en fils. Ici, on me dit que si je veux ouvrir un atelier de couture, je dois avoir un diplôme. Mais c’est difficile. Le marché de la couture est tout petit au Luxembourg. J’ai envoyé des candidatures un peu partout. Je lance encore un dernier appel, sinon tant pis. Peut-être que l’hôtellerie va également me plaire. Tout le monde dit que je cuisine bien et, c’est vrai, j’aime cela. »

Mohammed, syrien, 25 ans, doit quant à lui encore attendre pour se mettre à la recherche d’un patron.

« Mon rêve c’est de devenir éducateur. J’aime bien travailler avec les enfants. Dès que je le peux, je fais des stages dans le domaine. Mais pour y arriver, je dois d’abord réussir la 5ème d’intégration pour adultes. Ensuite, l’année prochaine, si j’ai un peu de chance, j’essaierai de travailler et de faire mes études d’éducateur en parallèle. Ce sera très difficile, mais c’est important que je travaille. J’ai une famille en charge.»

Nizar, syrien, 25 ans, est encore dans la grande incertitude et se pose beaucoup de questions.

« Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je me suis inscrit à la classe de 5ème d’intégration pour adultes, mais je ne pense pas qu’ils vont me prendre. Mon niveau de français n’est pas suffisant. C’est difficile de se concentrer sur l’apprentissage des langues lorsqu’on a plein d’autres soucis. Au cas où ils ne me prennent pas, je suivrais les cours de langues proposés par l’Institut National des Langues et continuerais à perfectionner mon français. »

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