Tout faire pour que les personnes sortent rapidement de l’urgence

David Mallinger gèrera dorénavant le département « Urgences » de Caritas Luxembourg. Ce département englobe des structures comme le Centre Ulysse, les haltes de nuit, le Streetwork ou le bistrot social « Le Courage ».

Qu’est-ce qui vous a motivé pour ce poste ?

C’est l’envie de faire bouger les choses. J’ai longtemps travaillé au Streetwork, non pas par hasard, mais par conviction de l’importance du travail de rue. En effet, il est plus difficile pour les personnes en difficulté de demander de l’aide que de l’accepter. Le travail de rue est une bonne porte d’entrée pour aider effectivement. Tout se passe à l’extérieur, dans la rue, loin des bureaux et des structures, sans contraintes. On arrive à convaincre des personnes à se faire aider, même s’il y en a encore trop qui passent à travers les mailles du filet. Bien sûr, après les avoir convaincu, il faut que derrière tout soit en place pour qu’elles gardent l’envie de se faire aider. Ce n’est pas toujours le cas. Les personnes restent trop longtemps bloquées dans les structures d’urgence. Face aux nombreux obstacles, elles sont découragées. J’ai envie de changer cela.

Quel est votre objectif ?

Mon objectif est clairement de raccourcir les chemins vers une véritable stabilité pour les personnes. Les structures d’urgence doivent être là pour accueillir les personnes lorsqu’elles se retrouvent dans une situation de crise aigüe et pour simplifier le quotidien des personnes qui  se trouvent encore dans la rue. C’est le premier point de contact. Ensuite, il faut que les personnes soient rapidement réorientées vers la solution qui leur convient le mieux. Bien sûr, il y a des personnes qui se sentent à l’aise dans les structures d’urgence, au moins dans un premier temps. Par contre, il y en a aussi qui ne veulent pas y mettre un pied et qui demandent d’abord un logement avant d’envisager de commencer un travail sur elles-mêmes. Je suis convaincu que le chemin vers la stabilité doit être accompagné dès le départ et correspondre aux attentes et besoins réels de chaque personne. C’est la condition pour que les personnes restent motivées et acceptent de se faire aider.

Comment comptez-vous y parvenir ?

Je ne vois pas l’urgence comme un service isolé. C’est un des maillons du système d’aide. Je pense qu’il faut que les transitions entre les différents maillons de ce système deviennent plus fluides et plus rapides et que cela ne peut se faire qu’à travers le travail en réseau. Je compte renforcer les partenariats que nous avons actuellement et mettre en place de nouvelles collaborations. Je me réjouis d’avance de pouvoir travailler ensemble.