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Véronique Weber: Stabilité & tranquillité pour que les personnes se ressourcent

Lundi 24 avril 2023

Véronique Weber est assistante sociale au département « Logement pour l’Inclusion Sociale » de Caritas Luxembourg.

Que faites-vous chez Caritas Luxembourg ?

Je suis assistante sociale et je m’occupe de l’accompagnement social des bénéficiaires qui sont dans nos logements. Ce sont des personnes fragilisées qui, après un long parcours de rue ou une situation de grande précarité, ont la possibilité de reprendre pied dans notre société, grâce à un logement stable, en communauté ou en individuel.

Comment les accompagnez-vous ?

Après l’entrée en logement, chaque bénéficiaire définit un projet de vie et ce selon ses désirs, ses besoins et les ressources dont il dispose. En tant qu’assistante sociale, j’accompagne les bénéficiaires dans la réalisation de ce projet, et ceci surtout sur le niveau administratif et financier: informations sur les aides et prestations, travail dans le réseau, entretiens d’écoute, orientation et accompagnement physique vers d’autres services, gestion financière volontaire, lecture commune du courrier… Mais aussi l’accompagnement dans des démarches santé, des visites à l’hôpital ou des interventions dans le logement font partie de mon quotidien. Tout se fait au rythme de la personne et selon sa volonté.  

Le suivi est individuel car chaque bénéficiaire est dans une situation différente et a des besoins spécifiques. C’est pour cela que nous travaillons en équipe multidisciplinaire. A côté des assistants sociaux, il y a aussi des éducateurs diplômés et gradués, des infirmiers, des auxiliaires de vie et nous avons aussi recours aux psychologues de l’unité Psy de Caritas Luxembourg. Toutes ces ressources sont mobilisées en fonction des besoins de la personne.

Je vois certains bénéficiaires une ou deux fois par semaine, d’autres une ou deux fois par mois et d’autres encore tous les deux mois. Tout dépend de la stabilité et de l’autonomie dans lesquelles les personnes se trouvent. Ce qui est important pour les bénéficiaires, c’est de savoir que quelqu’un est là quand cela va moins bien.

Qu’est-ce qui est pour vous important dans ce que vous faites ?

Mon souhait est de donner à ces personnes, qui ont eu des périodes de vie très difficiles, un peu de stabilité et de tranquillité afin qu’elles puissent se ressourcer, retrouver l’estime de soi et redevenir acteur de leur propre vie. Pour cela il est important de les rencontrer à hauteur d’yeux, de les écouter, de les prendre au sérieux et de ne pas les juger. Tous ces facteurs permettent la création d’une relation de confiance, qui selon moi est la clé pour une bonne collaboration.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Je voulais faire un métier où l’on aide les personnes. J’ai regardé autour de moi et c’est le métier d’assistante sociale qui correspondait le plus à ce que je m’imaginais pour moi et mon avenir. J’aime le contact avec les personnes. J’aime travailler en équipe et en réseau. J’aime également être sur le terrain et suivre le développement du secteur social. Par contre, c’est par hasard, à travers mes stages, que je suis arrivée à travailler avec des personnes en situation de grande précarité ou d’exclusion.

Y a –t-il des aspects qui vous plaisent moins dans votre travail?

Oui, c’est quand on est confronté aux limites du système : pénurie de moyens, bureaucratie, manque de lits pour les thérapies, manque de logements, etc.. Cela concerne surtout des personnes vulnérables, qui à cause de leurs difficultés ne sont plus en capacité de se battre pour leurs droits. C’est difficile de motiver des bénéficiaires à faire certaines démarches alors qu’on sait d’emblée que l’accès aux aides dont ils ont besoin est minime.

Recommanderiez-vous le métier à un jeune ?

Absolument. C’est un métier où chaque jour est différent et où l’on apprend en continue.

Enfin, même si les situations sont parfois difficiles, nous avons aussi beaucoup de bons moments avec les bénéficiaires. Il faut savoir apprécier les petites choses de la vie : un fou rire après une blague, un merci murmuré au pas de la porte, une glace achetée avec un bénéficiaire au retour d’un rendez-vous, …. Voilà autant de petites choses qui me motivent à continuer dans ce que je fais !

 

 

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